#Trois Petites Notes De Musique
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Modern AU Kaamelott
(j'ai lut La petite hétéro by TheHappyEgg et ça ma rongé le cerveau donc voila mon AU foireux sur les perso de Kaamelott étudiant).
Arthur Pendragon
" il sent la monster et la clops dès huit heure trente, baptiser “l’accumulateur compulsif”, j’ai nommer; Arthur Pendragon! "
Je vois Arthur étudiant en histoire de l'art avec options Archéologie, ses subjects préféré: Rome Antique/Grèce Antique - Moyen-Age. Il a redoublé sa L2.
Il a EVIDEMENT fait un Erasmus à Rome.
Il est aussi au conservatoire, musique classique ou modern.
Certainement président d'une association étudiante qu'il a repris ou créer ( Surement un truc du genre "La table ronde" pour que tous vos droit soit respecté)
Grinder/Tinder: Peux importe l'appli', il est dessus.
Surement boursier, doit certainement bossé à la BU ou à un U.
Vous pouvez pas m'enlevé qu'il écoute SUREMENT, du Kyo, il en a honte mais il a tous les albums et les a vue en concert.
Il conduit surement une monospace acheté sur le boncoin pour pouvoir trimbalé toute l'équipe.
A un décapsuleur/couteau suisse baptisé Escalibur.
Depression, burnout, anxiété, manque affectif, le con a un cocktail.
Bonus: Bisexuel voir Pansexuel ? Certainement polyamoureux.
Lancelot Du Lac
" Élus mister Université trois années de suite! le fière le fringant, Lancelot Dulac! "
Troisième années de droit, surement de droite qu'il dit "modéré".
Il est obviously, le secrétaire de l'asso' d'Arthur, ils l'ont créer ensemble à l'époque.
Un conte tinder qu'il assume pas, avec une description genre " Capitaine de l'équipe de badminton, j'aime les balade sur la plages, recherche relation sérieuse".
Je sais pas Lancelot c'est le connard qui conduit une mini, ou une voiture deux places...
Si il fait pas aussi partit du BDE/ est le chouchou des profs c'est pas normal.
Il fait de la poésie en cachette.
Je dirais BPD, ou problème de gestion de la colère, problème obsessionnelle, OCD meme ?
Bonus: Hétéro qui pourrait avoir une seul relation gay dans sa vie, genre pour être sur qu'il est bien hétéro.
Perceval De Galle
"Revoyant à peine la lumière du jour, sortit l’année dernière d’une prépa Math-Physique, je vous présente, Perceval De Gales! "
Je peux pas être objectif c'est mon chouchou.
Premier année en école d'ingénieur.
C'est se genre de gars mauvais au collège/lycée mais qui est inaltérable à la fac.
Il a fait un bac pro Mécanique Auto pour bossé dans le garage de ses vieux, mais son prof de math la poussé à tenter une prépa.
Ce con a fait une prépa Math-Physique et il c'est jamais autant fait chier de ça vie car tous était trop facile.
Dyslexique, j'ai raison c'est tout.
Membre du club d’astronomie et de l’association de la table ronde en temps que fouteur de merde première catégorie.
Octogone sans règles des que quelqu'un parle de la théorie de la terre plate.
Le connard que Arthur va voir quand son monospace lâche.
La définition d'un "con intelligent"
C'est le con qui à donné "Escalibur" à Arthur.
Bonus: Celui la est technique: "Le genre qui sort avec une personne pour son âme et rien d'autre" Il s'en fout, beau moche, trans, cis, nonbinaire tous ca, si l'amour est là, il est là, sinon demi-sexuel.
Karadoc de Vanne
" Un petit creux ? Une baisse de sucre ? Besoin de savoir quel est le meilleur kebab rapport qualité pétage de bide? Alors il vous faut : Karado de Vanne!"
A rencontrait Perceval durant les années lycées.
Je le vois pas étudiant ? Ou peut etre un truc genre STAPS, mais plus pour la blague.
Lui il a fait un CAP cuisine.
Deuxième fouteurs de merde de première catégorie dans l'assos, mais il serre aussi de traiteur quand ils font une soirée.
Il conduit un kangoo, un véhicule de chantier qu'il prend à ses vieux.
C'est le type qui a réussis à couper une tranche de saucisson avec sa carte étudiantes
A une note google map avec tous les meilleurs restorant, bar, fastfood et kebab de la ville classé part ordre de qualité/prix.
Il connait toutes les petites boulangerie et fromageries de la ville.
A surement gardait sa carte METRO de son anciens job d'été.
Connait beaucoup trop de monde dans l'industrie agro-alimentaire.
Personne ne sait comment il a eu une copine.
Bonus: Hétéro part défaut, pas de questionnement rien, c'est les réglage d'usine.
Bah c'est déjà pas mal dis donc, si vous en voulez plus hésité pas à me demandé, j'ai encore Merlin, Bohort et Elias dans un coin.
#arthur pendragon#kaamelott#Kaamelott headcon#Perceval de galle#Lancelot#Lancelot du lac#Karadoc#jpp de moi quand meme#my headcanons#modernau
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🎶trois petites notes de musique ... 🎶
′′ Parfois, il suffit d'un instant pour oublier une vie, mais parfois une vie ne suffit pas pour oublier un instant."
- Jim Morrison
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...Trois petites notes de musique
Qui vous font la nique
Du fond des souvenirs
Lèvent un cruel rideau de scène
Sur mille et une peines
Qui n'veulent pas mourir !
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Le Sitar est un instrument de musique typique des musiques Hindoustanie (style de musique phare indienne avec la musique Carnatique.) l’invention viendrait du XIIIe siècle et aurait été inventée par le musicien Amir Khusrau. Il est à l’époque un simple instrument à cordes dérivé du Tambur perse et sera modifié lentement au cours des siècles. Tandis qu'il évolue petit à petit au fil des siècles pour devenir sa version actuelle vers le XIXe siècle, il sera abondamment utilisé notamment par des musiciens dans la culture musicale Hindoustanie. Instrument à cordes de la famille des luths, il mesure 1.2 m de longueur et possède une caisse de résonance piriforme (en forme de poire.) profonde, faite de bois et de calebasse, d’un manche en bois long, assez large et évidé, ainsi que des chevilles frontales et latérales et vingt frettes arquées et qui sont mobiles. Généralement muni d’entre deux à cinq cordes servant pour les variations rythmique, puis de neuf à treize cordes métalliques placées sous les frettes tout en étant accordées sur les notes du Rāga (cadre mélodique de la musique classique indienne) et qui sont placée donc directement sous les frettes, dans le manche. Les frettes qui sont convexes, sont fixés par des liens tendus le long du manche, permettant ainsi le déplacement de ces dernières en fonction des besoins. Bien que les origines de l’instrument sont controversées, oscillant entre un descendant des luths à long manche en provenance d’Asie Central ou bien issue d’une variation du Vînâ à trois cordes de l’Inde du Sud, on peut situer que son nom en lui-même, le “Sitar” provient du persan “Sihtar” qui signifie “À trois cordes”. l’Âge d’or du Sitar se situe entre le XVIe siècle et le XVIIe siècle, tandis que sa forme actuelle date elle du XVIIIe siècle. Il est aujourd’hui l’instrument dominant la musique dans l’Inde du Nord et est utilisé comme un instrument soliste accompagnée Tambura (Luth à bourdon) ainsi que les tambours Tabla, mais aussi dans des ensembles pour les drames dansés nommée “Kathak”, issue aussi de l’Inde du Nord. Ainsi, pour le Sitar, il existe deux écoles modernes situées en Inde : Celle de Ravi Shankar, Sitariste et Compositeur Indien ayant vécu de 1920 à 2012 et celle de Vilayat Khan, Sitariste Indien ayant vécu de 1928 à 2004. Chacune de ses écoles possède son propre style de jeu, de type de Sitar (qui se résume par une taille, une forme et un nombre de cordes différentes) ainsi que le même système d’accord. Mais comment joue t’on du Sitar ? L’instrument est joué en étant assis en tailleur par terre et calé sous le coude droit et reposant sur le pied. Tenu de façon oblique comme la Guitare Flamenco et non pas de façon droite ou couché comme le Tampura, le sitariste use d’un onglet de métal du nom de Mezrab mis sur l’index droit pour pincer les cordes. Puis dans un mouvement de va-et-vient, comme dans la manière de jouer du le Setar, l'ancêtre du Sitar. Il y joue alternativement les cordes principales et rythmiques. L’utilisation dans la culture populaire se développe dans les années 1960 en piquant l’intérêt des Occidentaux dans les domaines de la spiritualité et de la musique Indienne. C’est avec le mouvement psychédélique en particulier que des sonorités asiatiques, ainsi que le sitar sont intégrées et font leur apparition dans la musique populaire, notamment chez les Beatles. On peut aussi nommer George Harrison qui sera l’élève de Ravi Shankar en 1966, puis son ami et l’utilisera dans de nombreux titres des Beatles tels que Norwegian Wood (1965), Love You To (1966), Withing You Without You (1966) ou encore The Inner Light (1968).
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5ème version
Le 01/03/24, THO a revêtit son plus beau vert afin de fêter la fin de l'hiver.
─ Le forum grandissant, nous avons décidés d'ajouter une place de plus pour chacun des trois grands dieux! Profitez en.
─ Nous avons également décider de rajouter des places de bénédictions pour certaines divinités (qui n'auront pas d'enfant d'une autre manière que celle-ci), il est donc désormais possible de faire un enfant de: Amphitrite ; déesse de la mer ; une place disponible Asia ; titanide du renom, de la gloire et de l'infamie ; une place disponible Calliopé ; déesse et muse de la poésie épique ; une place disponible Calista ; (déesse) esprit de la perfection ; une place disponible Circé ; déesse-sorcière ; une place disponible Clio ; déesse et muse de l'histoire ; une place disponible Coalémos ; (dieu) esprit de la stupidité ; une place disponible Erato ; déesse et muse de la poésie lyrique ; une place disponible Euterpe ; déesse et muse de la musique ; une place disponible Héra ; reine des dieux et déesse du mariage ; zéro place disponible Hestia ; déesse du foyer et de la maison ; une place disponible Japet ; titan de la mortalité ; une place disponible Melpomène ; déesse et muse du chant et de la tragédie ; une place disponible Ménétios ; titan de la colère violente et de l'action brusque ; une place disponible (les) Moires ; déesses du destin ; une place disponible Perséphone ; reine des enfers et déesse du printemps ; une place disponible Polymnie ; déesse et muse de la rhétorique et de l'éloquence ; une place disponible Psyché ; déesse de l'âme ; une place disponible Rhéa ; titanide de la fertilité, de la maternité et des animaux ; une place disponible Séléné ; titanide de la lune ; une place disponible Terpsichore ; déesse et muse de la danse ; une place disponible Thalie ; déesse et muse de la comédie ; une place disponible Thanatos ; dieu de la mort et de la mortalité ; une place disponible Uranie ; déesse et muse de l'astronomie et l'astrologie ; une place disponible
─ Nous avons également ajouté 10 places afin de créer un descendant de nymphe ou satyre, cela n'apportera aucun dons spécifiques mais donne des particularités physiques mystiques.
─ Le deuxième évènement du diner sur l'Olympe est toujours en cours, n'hésitez pas à venir rencontrer et converser avec les dieux!
Beaucoup de scénarios, de pls et de pvs sont encore disponibles, n'hésitez pas à tenter l'aventure à nos côtés!
(nous avions effectivement oublié que nous avions un tumblr pour le projet, nous le reprenons donc en main petit à petit, veuillez privilégier la partie invité.e sur le forum ou le discord!)
#forum rpg#french rpg#forum roleplay#rpg#forumactif#ressource rpg#rpg percy jackson#percy jackson#percy jackson roleplay#rpg francophone#rpg français#greek myth rp#mythologie grecque#greek mythology#forum fantastique
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120124 Tous les mercis deviennent des bravos. Héroïnes et héros des rapports sociaux, chaperons de la communication, sauveurs de l'humeur général qui tournait à l'aigre.
+ Je suis gros de tant d'années d'idées que pour me vider il faudrait me taire jusqu'à la mort. Je finirai donc obèse de cris du coeur et d'obsessions, ç'aura été riche tout ça et adieu Berthe.
+ Ah le plaisir de lancer un mot ou deux et de voir une phrase s'en échapper, la suivre et la pousser de mes doigts, m'emplir les sens des sens (j'entends tout, je touche les touches, je vois bien, j'ai du pif, et le reste), peindre la page, tailler la phrase, dirait Manon!
140124 Oil in boil
150124 La lenteur dont on est capable, à quatre heures du matin...
Et de reconna��tre les mauvaises choses en les prenant en bouche. Je referai, peut-être, mes placards entièrement si je goûtais tout maintenant.
J'ai lu l'astragale plus longtemps que d'habitude, évidemment puisque d'habitude, il n'y en a qu'aux toilettes et donc en entrecoups. Si je me lève à nouveau plus souvent aussi tôt qu'aujourd'hui, j'aurai enfin fini ce livre bientôt.
Ces deux tôt ne me paraissent pas si proches et ne me dérangent pas.
Je sens ma machine à penser tourner au quart de tour comme en journée, comme au coucher, mais c'est moi qui n'en suis pas le fil, moi, j'ai les yeux mi-clos, je ne sens pas mon corps, je suis hors du temps, il n'est maintenant encore que six heures et le silence dort.
160124 Au sous-sol de l'ombre, endormi et chéri de loin le sommeil se demande mais rien ne réagit à rien, faire s'efface.
(D'après écriture automatique pour paroles, aujourd'hui. Je n'oserais pas la découper si je ne le copiais pas, alors même que je l'ai écrite pour ça...)
+ Bonjour est-ce que vous auriez de l'Armel en poudre? C'est pour reconstituer mon ami qui est mort...
170123 ce qui me semble être la forme la plus efficace pour la phrase la plus importante d'une chanson, d'une musique : un appel : des notes comme un ouhou! lancé d'une fenêtre vers le trottoir ; encore mieux, trois notes : un OHÉ solennel d'une montagne à l'autre et donc dont le O est en mouvement, de grave à aigu.
+ Que tu sois en cendres, ça ne colle pas pour le moment. Surtout que tes lettres sont très très bien conservées.
180124 Qu'Armel soit aujourd'hui poussière, ça m'impressionne dans le sens où je ne le comprends pas. Il n'a plus de visage, plus de corps, ces vues que je connais bien, que j'ai même là sous les yeux, cette consistance animée, tout ça est dans le vent et dans les vagues, désormais, grains encore en train de se séparer au gré des marées. Même si j'y allais maintenant et que j'en trouvais un amas, je ne pourrais pas y voir ne serait-ce que la forme de l'un de ses yeux rieurs. Et si en rêve je prenais toutes les mini-miettes de papier brûlé qu'il est devenu, je ne pourrais, au mieux, qu'en faire une poupée en tassant les éléments et en leur donnant la forme souhaitée, exactement comme avec les pelotes de laine du placard, quand j'étais petit, qui au moins s'accrochaient un peu entre elles grâce aux mini-cheveux de leur laine. Je croyais que c'était comme ça qu'on "cousait". Mais la forme tombait sur elle-même, corps inerte, et se délitait, parce qu'il lui manquait une unité. Je la gardais telle quelle, tant que ma mère ne la rangeait pas.
+ İf what you're doing is not your life, please don't do it. (sadhguru)
190124 La trilogie de Renaud Lambert :
1. La synagogue au loin
2. Tu gênes, Jacqueline
3. De canton en canton
+ Gérer deux-trois guerres
+ Voir l'eau
200124 Go gilt-trip your mother
220124 Elles ouvrirent les cages et tous les rois s'enfuirent, certains avec les clés entre les dents.
+ Je relis Kafka sur le rivage, j'en suis au passage où le titre apparait pour la première fois et j'ai un peu pleuré comme toi, franchement et avec le souffle court, ce qui m'a rappelé que je t'ai offert ce livre. Il est beau, tu verras.
+ Renaud Lambert fait des doudous liste bourré.
+ Crémation: si le gars est une ordure, on parle d'incinération.
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4 SEPTEMBRE 2024
Programme de rentrée et de petits morceaux.
1°) Improvisation sur thème imposé (5 minutes, 5 lignes) : Un mot riche de sens pour l’inspiration. Le verbe « secouer ».
Quand on secouera les cocotiers, il faudra surveiller ce qui en tombe : un coquin, une coquine, un coco, ça va encore. Si c’est un singe, attention : ça mord et ça griffe. Si c’est un ancêtre mal accroché, il faudra lui creuser un lit de repos éternel dans le sable de la plage.
2°) Démarreur (10 minutes) : 6 mots pour une histoire de haine. « Il la haïssait, cette vieille vache. » On partira de cette phrase (début du roman Dissimulation de preuves, de Donna Leon, 2004) pour raconter une histoire pleine de méchanceté, qui se finira de façon brusque.
Il la haïssait, cette vieille vache. Depuis le temps qu’elle donnait plus de coups de pieds que de bidons de lait, qu’elle traînait le long des chemins en semant exprès ses bouses sur les zones encore propres de la route départementale, il avait envie de s’en débarrasser. Mais voilà, elle lui faisait un veau par an, et quel veau ! Un mâle chaque fois, un qui attire les primes, un de ceux que les bouchers s’arrachent, un que les voisins envient et réclament pour en faire un géniteur de leurs génisses de merde… Alors il lui criait dessus sans cesse, lui refilait un coup de trique sur les jarrets pour la faire avancer, la menaçait de l’équarrisseur… Le jour où il eut son petit AVC et qu’il se trouva allongé sur la litière alors qu’il s’apprêtait à lui adapter les trayons de la machine, elle se coucha bien tranquillement sur lui, de tout son poids, ses cinq cents kilos se relevèrent un quart d’heure plus tard, et elle attendit la suite des événements.
Il la haïssait, cette vieille vache de professeur de musique. Des gammes, toujours les mêmes notes, tiens tes doigts comme ceci, reprends à la mesure 17, tu n’y arriveras jamais, à la semaine prochaine… Etc. Le violon, ça lui sortait par les trous de nez. Il en faisait des cauchemars, il voyait des archets partout. Et ses parents qui lui demandaient s’il avait fait des progrès ! Et son petit frère qui avait la chance de faire poney au lieu de musique ! Il allait devenir fou, il voulait tuer quelqu’un. Aussi, quand elle lui annonça fin juin que ses parents avaient fait le sacrifice de lui payer une année supplémentaire il fut incapable de se retenir, et lui brisa sur la tête une belle imitation de Stradivarius, qui avait tout de même coûté plus de deux mille euros, et il repartit, calme et soulagé. Juste après, il avait piscine. Et la monitrice était vraiment canon.
3°) États d’âme dans le placard (10-15 minutes) : L’aspirateur s’ennuie. On fera parler cet objet domestique, et il nous dira sa vie quotidienne, ses joies, ses peines…
Mes compagnons de travail m’ennuient. Le balai brosse se la joue prétentieuse, la tête au-dessus de tout le monde, bien appuyé sur son manche dans le petit seau en plastique, il nous méprise tous même quand on le ramène avec les cheveux trempés. Le balai à franges, lui, n’a aucune conversation. Toujours la tête dans le seau, il lâche des borborygmes incompréhensibles, et il pue. Quant aux trois serpillières, c’est rien que des loques effrangées, étalées en vrac sur le vieux porte-torchons qu’on a mis au rebut. Moi, je rumine. Il ne faut pas croire que, même débranché, je ne pense pas. Je rumine tout ce que le mari de madame me fait subir : et que je te cogne contre les plinthes ! Et que je te coupe le souffle sur le tapis persan ! Et que je te déroule le câble d’alimentation comme pour démarrer une tronçonneuse ! On me bourre de saloperies inimaginables et innommables. Cet abruti, la dernière fois, m’a fait aspirer une crotte de chat échappée de la litière. Je me suis senti tout visqueux et j’ai failli vomir. J’attends patiemment le court-circuit final qui me délivrera, je rêve que cet imbécile, un jour de bringue, me plonge dans la cuvette des WC. Alors là, les amis, je vous le jure, je lui promets une électrocution parfaite. Il va sentir passer les watts et les volts ! Pour moi, ce sera juste un petit flash, rapide, sans souffrance. Libre ! Enfin libre !
4°) Défragmentation (15 minutes) : Étoffer des bribes. Voici cinq extraits de petits poèmes d’un même auteur, Noël Bernard. Il s’agira de les replacer, dans l’ordre qu’on voudra, et de les étoffer en une dizaine de lignes, en construisant un discours adressé à une personne qui sera peu à peu identifiable. « … vague après vague il se brise au pied des murailles … » « … cette braise dans ton cœur enflamme une … » « … Lève les bras vers le ciel, fais pleuvoir l’eau qui … » « … détourne tes yeux de l’enfant qui … » « … livre son mystère à qui sait l’ouvrir … »
Cette braise dans ton cœur enflamme une passion qui emportera tout sur son passage, un torrent d’amour du bien et de la justice qui te donnera tout pouvoir sur le monde qui t’entoure. Comme un océan, vague après vague il se brise au pied des murailles de cet univers de violence, mais il finira par les abattre. Allez ! Lève les bras vers le ciel, fais pleuvoir l’eau qui alimentera ce flot salvateur ! Ne fais plus confiance à celui qui détourne tes yeux de l’enfant qui pleure, regarde en face les douleurs, prends pitié des souffrances, et agis ! Ouvre ton cœur, et tu verras, mon ami, toi qui jusqu’ici ne te préoccupais de rien, que l’humanité livre son mystère à qui sait l’ouvrir, et la Fraternité s’étendra sur la Terre, enfin.
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Bossa nova, une passion française
Henri Salvador, Claude Nougaro, Georges Moustaki, Bernard Lavilliers et tant d'autres : depuis quarante ans, grâce au pionnier Pierre Barouh, quantités de musiciens français s'abreuvent au miel brésilien.
Par Bruno Lesprit Publié le 09 juillet 2005 à 14h26, modifié le 09 juillet 2005 à 14h34
L'auriverde, - le jaune et le vert - est à la mode en France. Avec le mannequin Gisele Bundchen en ambassadrice de charme, les grands magasins montent des opérations spéciales avec offres exceptionnelles sur les maillots, de bain ou de football. Le Brésil évoquera toujours les plages de Copacabana et le stade de Maracana, le carnaval de Rio et ses métisses en plumes, se déhanchant sur des tambours de samba. En matière d'exotisme de pacotille, la France a aggravé son cas. C'est ici que fut inventée la lambada, artefact d'un air bolivien travesti en danse brésilienne par TF1 et une marque de boisson gazeuse. Ici aussi qu'une chanson mineure de Chico Buarque (Essa Moça tâ Diferente ) devient un tube tardif grâce à une publicité sexy.
Pour autant, la France aime durablement la musique populaire brésilienne. "De tous les pays d'Europe jusqu'où la vague bossa-nova a pu rouler, il semble que ce soient la France et l'Italie qui lui aient réservé le meilleur accueil" , note dans Brasil Bossa Nova (Edisud, 1988) l'écrivain journaliste Jean-Paul Delfino, auteur du roman Corcovado (Métailié, 408 p., 20 €). Surprenante pour une nation non lusophone, cette passion a été entretenue par les quêtes individuelles de passeurs obstinés. Le premier d'entre eux se nomme Pierre Barouh, fondateur de la maison de disques et de la librairie Saravah. De son troisième voyage au Brésil, en 1969, il a rapporté un document précieux, Saravah , qui vient d'être édité en DVD (Frémeaux). En trois jours de tournage, il a pu filmer le vétéran - et monument - Pixinguinha, les jeunes Baden Powell, Maria Bethania et Paulinho da Viola à l'aube de la gloire.
Barouh quitte en 1959 son quartier général de Saint-Germain-des-Prés et file en stop au Portugal. A Lisbonne, il rencontre Sivuca, un musicien nordestin qui l'initie, et achète dans la foulée le disque Chega de Saudade , nouveauté d'un chanteur-guitariste nommé Joao Gilberto. "J'ai usé les sillons jour et nuit sur mon Teppaz, se souvient Barouh. Je n'avais jamais imaginé des enchaînements harmoniques pareils. Mon colocataire dans le quartier du Barrio Alto était un guitariste belge de jazz, qui avait joué avec Stan Getz. En entendant Desafinado , il a fait cette remarque prémonitoire : "Si Getz s'en empare, c'est un carton planétaire"." En 1964, le fameux disque Getz-Gilberto lancera la vogue internationale de la bossa-nova.
Barouh embarque sur un cargo en route pour le Brésil, décidé à rencontrer le trio infernal à l'origine de Chega de Saudade: outre Joao Gilberto, le compositeur Tom Jobim et le poète diplomate Vinicius de Moraes. Trois jours d'escale à Rio n'y suffiront pas. Revenu à Paris, Barouh devient VRP de la bossa naissante, fait écouter son sésame à tous ceux qu'ils croisent Michel Legrand et Georges Moustaki seront les premiers conquis. Un soir, dans un bistrot de Paris, il chantonne à un ami un air de la diva carioca Dolorès Duran. "A la table d'à côté, une femme dresse l'oreille : "Comment pouvez-vous connaître ça ?" Elle m'invite le lendemain à une petite fête chez elle, rue Suger. J'y trouve Vinicius et Baden Powell. J'avais fait 9 000 kilomètres pour rien !"
Barouh se lie d'amitié avec les deux Brésiliens et travaille derechef à des adaptations de leurs chansons. La plus célèbre, Samba Sarava (d'après Samba da Bençao ), fut enregistrée à Rio chez le guitariste Baden Powell, génie de l'afro-samba. A 8 heures du matin, peu avant le départ de Barouh. A Orly, il est accueilli par Claude Lelouch. Le cinéaste écoute Samba Sarava et décide de l'intégrer derechef dans Un homme et une femme (1966) qui triomphe au Festival de Cannes.
EN 1959, une autre Palme d'or française avait déjà révélé la beauté de la bossa. Réalisé à partir d'une pièce de Vinicius de Moraes transposant le mythe d'Orphée et Eurydice dans les favelas, Orfeu Negro de Marcel Camus, permit de diffuser les chansons de Luiz Bonfa et de Tom Jobim. Décrié aujourd'hui pour son angélisme, le film a eu le mérite de sensibiliser le public à la saudade - mélancolie rêveuse -, quand l'exotisme "festif" était de mise. Genre Si tu vas à Rio de Dario Moreno.
Le malentendu sur l'identité brésilienne est ancien, puisqu'on en trouve trace dès La Vie parisienne d'Offenbach (1866) avec l'air Je suis Brésilien, j'ai de l'or. Au début du XXe siècle, l'intérêt vaut surtout pour la danse. Une mode fait fureur à Montmartre et à Montparnasse, le maxixe ou "tango brésilien." La vedette en est le Duque, un ancien dentiste qui ouvre un cours et une boîte. Le succès est tel qu'il entre en concurrence avec le tango argentin.
En 1922, le Duque fait venir les Batudas, l'orchestre de Pixinguinha. Programmés pour une semaine au cabaret Le Schéhérazade, les musiciens y resteront six mois. Capitale européenne du jazz, Paris s'amourache de cette confrérie joyeuse et explosive qui rivalise avec les big bands américains.
L'attrait de la samba touche même la musique savante. Secrétaire de Paul Claudel lors d'une mission consulaire au Brésil, le compositeur Darius Milhaud en rapporte Le Boeuf sur le toit , ballet pour orchestre créé en 1919 avec Jean Cocteau. L'oeuvre prête encore aujourd'hui à polémique : n'est-elle pas un pur plagiat (le premier d'une longue série), sous forme de collage, des airs d'une dizaine de musiciens brésiliens notamment le sambiste Donga ?
La seconde guerre mondiale resserre les liens entre musiciens des deux pays. Neutre, le Brésil accueille les tournées de Jean Sablon (qui interprétera plus tard Aquarela do Brasil et des compositions de Dorival Caymmi) et de Ray Ventura et ses Collégiens. Dans cet orchestre, il y a alors un guitariste nommé Henri Salvador, qui résidera à Rio de Janeiro jusqu'en 1944. Le Guyanais se souvient du premier concert au Copacabana Palace : "Il y avait 40 musiciens tropicaux sur scène et nous offrions 40 minutes de jazz. Le premier soir s'est mal passé, le public avait un masque de mort . Ventura m'a dit : "Sauve-nous !" J'ai fait une imitation de Popeye et le lendemain, j'étais en première page du journal. Ils ont pensé que j'étais brésilien à cause de la couleur de peau !"
En 1941, Ventura gagne Hollywood. Salvador reste à Rio, apprend le brésilien en quinze jours, joue au casino d'Urca. Le patriarche qui participera le 13 juillet, place de la Bastille à Paris, à un grand concert brésilien, a-t-il, comme il le laisse entendre, "inventé" la bossa-nova avec sa chanson Dans mon île (1957) ? Tom Jobim aurait eu l'idée de ralentir le tempo de la samba après avoir vu le film italien pour lequel fut composé ce boléro.
L'acte fondateur de la bossa reste cependant Chega de Saudade et son laboratoire, l'appartement des parents de la chanteuse Nara Leao. Tous sont là. Dans la baignoire, Vinicius écrit ses poèmes, la Remington posée sur une planchette, whisky et cigarettes en vue.
Le Brésil vit sur un nuage. La démocratie a deux ans, la Seleçao triomphe en Suède avec Pelé, une capitale futuriste se construit à Brasilia. La bossa offre "l'amour, le sourire et la fleur" et à l'étranger des sensations autres que rythmiques et sudatoires.
Fils de libraire, Georges Moustaki avait d'abord rêvé du Brésil en lisant Marmorto du romancier Jorge Amado. Le chanteur, qui prit "deux cours de bossa, l'un avec Jobim, l'autre avec Toquinho" , évoque les difficultés qu'il rencontra : "Cette complexité rythmique extraordinaire avec des morceaux à huit, à onze temps, ces harmonies très élaborées qui sont pour eux celles de débutants, alors qu'ils ne savent pas jouer un la mineur ! Et pour un pianiste médiocre comme moi, c'est injouable, c'est du Chopin avec la pulsation ! C'étaient des érudits qui faisaient de la musique populaire, du jazz mêlé au fado et aux rythmes noirs."
Moustaki signera, en présence des auteurs, les plus fidèles traductions des oeuvres de Vinicius et Jobim (notamment Aguas de Beber/Les Eaux de mars ). La passion du Brésil ne l'a jamais quitté. Il vient d'enregistrer un album à Rio avec un pianiste historique de la bossa, Francis Hime. Pourtant, en dehors de Barouh et de lui, "la bossa-nova n'est pas comprise dans un premier temps", rappelle Dominique Dreyfus, commissaire de l'exposition Musique populaire brésilienne. "Le parolier Eddy Marnay avait craqué et adapté tous les tubes. Pas un seul éditeur n'en voulait."
Après, ce sera la déferlante. Dans les années 1960 et 1970, tout le monde s'y met : Marcel Zanini et Brigitte Bardot, qui se disputent Tu veux ou tu veux pas (Nao vem que nao tem , de Carlos Imperial), Bourvil, Jeanne Moreau, Nana Mouskouri, Joe Dassin, Isabelle Aubret, Françoise Hardy, Carlos... Sorte de nouveau Jeux interdits pour les apprentis guitaristes, La Fille d'Ipanema est déclinée dans toutes les langues, chez nous par Jacqueline François avant d'être martyrisée bien plus tard par Lio. Il y aura beaucoup d'outrages et quelques francs succès, pour Michel Fugain (Fais comme l'oiseau /Voce Abusou , d'Antonio Carlos et Jocafi) ou Pierre Vassiliu (Qui c'est celui-là ?/Partido Alto de Chico Buarque).
Tous n'ont pas les scrupules de Moustaki et de Barouh. Les contresens et les clichés sont presque systématiques. Interprété par Nicoletta, Fio Maravilla devient un vibrant hommage à un chanteur des favelas. L'original de Jorge Ben décrivait un but exceptionnel sur un terrain de foot...
Heureusement, il y a Claude Nougaro. "La musique brésilienne ? Au début, je n'en connaissais que le folklore que l'on jouait dans nos campagnes. Après les vendanges, les vignerons poussaient une jambe en haut et une jambe en bas sur un air de samba à la Luis Mariano" , s'amusait-il. Sa pulsation se maria à merveille avec les mots et le phrasé de l'Occitan dans Tu verras (Que Sera , de Chico Buarque). Par l'entremise de Barouh, Nougaro rencontre Baden Powell en 1964. Il transforme Berimbau en Bidonville pour évoquer une misère universelle. 1968. Pendant que Paris rêve de révolution et imagine une plage sous ses pavés, il est inconvenant de céder à l'hédonisme tropical. Les Brésiliens subissent le durcissement d'une dictature instaurée en 1964. "Au lieu de boycotter ce pays devenu fasciste, les producteurs français en profitent, écrit Jean-Paul Delfino dans Brasil a Musica (éd. Parenthèses, 1998). Dans les salles de concerts brésiliennes, des agents dits artistiques exportent des chanteurs qui, même dans l'Hexagone, ne font plus recette (...) : Demis Roussos, Mike Brant, Hervé Vilard (...)."
Sur les murs des villes, une affiche apparaît : "Aime le Brésil ou quitte-le !" , rapidement complétée par "Et le dernier éteint la lumière !" , détournement dû au journal contestataire O Jaguar . La bossa ne survit pas au régime des généraux. Déchus parfois de leur nationalité, les chanteurs s'exilent. A Paris, on trouve Baden Powell, Vinicius de Moraes, Toquinho et Nara Leao. A Londres, Caetano Veloso et Gilberto Gil, symboles d'un nouveau courant plus radical, le tropicalisme, qui mêle la samba au rock et au funk.
La diaspora parisienne se réconforte dans une boîte comme Le Discophage, rue des Ecoles. "Il y avait un spectacle de cabaret avec guitare, percussion et voix, se souvient Bernard Lavilliers. Je faisais la partie française. Il y eut un événement avec l'apparition des Etoiles, les premières drag-queens."
Lavilliers se retrouve dans la parole protestataire et les provocations tropicalistes. Un premier voyage, en 1965, a mené le Stéphanois dans le Nordeste. Il y découvre "Luis Gonzaga et les cangaceiros, les chants de Recife et le forro de Pernambouc, ces chansons de foire qui sont aussi des danses populaires. Un petit accordéon, un triangle, une flûte, une guitare, parfois un violon" . Loin des plages, il raconte "l'intérieur des terres, le désert et la rocaille, la chaleur terrible , les ruraux illettrés qui survivent loin de la civilisation" dans Sertao (1979), p remier forro en langue française.
Avec Véronique Sanson, Etienne Daho, Patrick Bruel et, récemment, le groupe Nouvelle Vague, le Brésil n'a cessé d'irriguer la chanson française. Sans réciprocité. Les anciennes générations parlaient le français, l'anglais l'a détrôné. "La relation est à sens unique, l'ignorance du public brésilien est affligeante, estime Dominique Dreyfus. Au mieux, il connaît Bécaud, Aznavour, Piaf dont La Foule a été un tube . Les Brésiliens sont autosuffisants musicalement, la brèche est occupée par les Anglo-Saxons. Nous ne sommes pas un peuple très musicien mais un peuple de passeurs : pour la bossa, mais aussi le jazz, le zouk, le raï, la salsa, le reggae."
Paris, 17 septembre 1974. Claude Nougaro avec le guitariste Baden Powell ( à droite) à l'Olympia.
Bruno Lesprit
#Le Monde#Bossa Nova#Bruno Lesprit#Chico Buarque#Pixinguinha#Baden Powell#Maria Bethania#Paulinho da Viola#Sivuca#Joao Gilberto#Stan Getz#Antonio Carlos Jobim#Tom Jobim#Vinicius de Moraes#Michel Legrand#Dolores Duran#Darius Milhaud#Luiz Bonfa#Marcel Camus#Jean Cocteau#Jean Sablon#Dorival Caymmi#Ray Ventura#Henri Salvador#Nara Leão#Pelé#Jorge Amado#Dominique Dreyfus#Marcel Zanini#Brigitte Bardot
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LÉGENDES DU JAZZ
LIL HARDIN, LA PREMIÈRE DAME DU JAZZ
‘’Throughout all her success and failures, she remained true to her own moral vision and, in doing so, she became a role model for how to achieve goals in life while remaining true to one’s self.”
- James L. Dickerson
Née le 3 février 1898 à Memphis, au Tennessee, Lillian Beatrice Hardin était la fille de Dempsey Martin et de William Hardin. Hardin était aussi la petite-fille de Priscilla Martin Thompson, une ancienne esclave née à Oxford, dans le comté de Lafayette, au Mississippi, en 1850. Thompson avait épousé Taylor Martin de qui elle avait eu treize enfants dont sept étaient déjà décédés en 1900.
Après avoir fui son mari avec sa famille à bord d’une charrette conduite par une mule, Thompson s’était installée avec sa famille à Memphis, au Tennessee. Une des filles de Thompson était la mère de Lil, Dempsey. Dempsey, qui faisait la cuisine pour une famille blanche, avait éventuellement épousé Will Harden. Lil avait finalement été ��levée par sa grand-mère.
Lil était encore jeune (elle avait entre trois et sept ans selon les sources) au moment de la mort de son père, qui avait péri des suites de la tuberculose. Devenue veuve, sa mère s’était remariée avec John Miller. Le couple avait eu deux enfants, dont un était décédé peu après la naissance de Hardin. Le second enfant du couple était Lillian, plus communément connue sous le surnom de Lil.
Durant son enfance, Hardin avait appris à jouer des hymnes, des spirituals et de la musique classique au piano et à l’orgue. Durant cette période, Hardin elle avait également été familarisée avec la musique populaire et le blues. Hardin avait commencé à jouer de la musique après avoir découvert un harmonium qui avait été abandonné dans un parloir. Elle expliquait: ‘’I spent a lot of time making that thing moan and groan. And when they all got tired of listening to that noise, I would play an imaginary piano on the window sill or an upturned bucket.’’ Hardin avait commencé à réaliser qu’elle avait un avenir dans la musique lorsqu’elle avait remporté un concours amateur à l’école à l’âge de seize ans.
Après avoir découvert l’intérêt de sa fille pour la musique, la mère de Hardin lui avait fait suivre des cours de piano avec son professeur de troisième année, Violet White. Décrivant sa collaboration avec White, Hardin avait commenté: ‘’She allowed me to use my hand and fingers any way I chose, as long as I played the notes correctly.’’ Hardin avait appris des années plus tard que White avait une façon plutôt inorthodoxe de jouer, ce qui l’avait obligée à prendre des cours pour corriger ces défauts.
Il n’avait pas fallu beaucoup de temps à Hardin pour apprendre à jouer des marches à la Virginia Avenue Grade School. À l’âge de neuf ans, Hardin avait commencé à jouer des hymnes à la Lebanon Baptist Church Sunday School. Très fière et impressionnée par les progrès de sa fille et convaincue que la musique était sa vocation, Priscilla Martin (que Hardin surnommait ‘’Decie’’) l’avait inscrite à la Mrs. Hook's School of Music. Elle lui avait aussi acheté un piano droit afin qu’elle puisse pratiquer à la maison.
Après que sa fille ait passé trois ans au Kortrecht High School, Dempsey avait dépensé toutes ses économies pour acquitter les frais de 36,50$ par semestre requis par l’inscription de Lillian à l’Université Fisk à l’automne 1915. Fondée en 1865 dans l’intention de procurer aux jeunes noirs une solide instruction chrétienne, l’Université Fisk était située à Nashville et offrait une formation de base en anglais, en sciences, en latin et en économie domestique.
Même si Hardin avait été honorée de pouvoir étudier dans une université aussi prestigieuse, son enthousiasme avait nettement décru lorsqu’on lui avait appris que les professeurs de la Hook's School of Music lui avaient enseigné le mauvais doigté. Humiliée et insultée, Hardin avait jeté son diplôme à la poubelle dès qu’elle était retournée à Memphis. Hardin avait finalement dû abandonner ses études en 1917 après que sa mère, qui ne s’intéressait qu’à la musique religieuse, ait découvert qu’elle avait commencé à jouer du blues, qui était alors considérée comme la ‘’musique du Diable.’’
En août 1918, Hardin était déménagée à Chicago avec sa mère et son beau-père. Miller, un travailleur de l’industrie du chemin de fer, avait décidé de fonder sa propre compagnie de camionnage à Chicago.
DÉBUTS DE CARRIÈRE
En 1918, Hardin, qui savait très bien lire la musique, avait mit à profit ses compétences pour obtenir un emploi de démonstratrice au Jones Music Store situé sur South State Street. Hardin explique comment elle avait décroché l’emploi: ‘’I came across the Jones Music Store and gazed at all the music displayed in the window, wishing I had every sheet. I went in and hummed a song I had heard people whistling. Recognizing it, the salesman began to play it, but not too well, so I asked if I might try. Amazed to see such a young girl read, he offered me a job as music demonstrator. And I accepted it.’’ Il est inutile d’ajouter que Hardin avait particulièrement apprécié cet emploi qui lui avait permis d’avoir un accès direct aux feuilles de musique.
C’est également dans le cadre de ses fonctions au magasin que Hardin avait fait la rencontre du pianiste Jelly Roll Morton, qui lui avait appris à jouer du ragtime. Décrivant sa collaboration avec Morton, Hardin avait précisé: “I don’t know what he played—what pieces they were, but they were loud and the place was rockin’ and the people were jumping up, keeping up with him, and I was jumping higher than anybody.” C’est au cours de sa collaboration avec Morton que Hardin avait développé le style très percussif qui l’avait caractérisée durant toute sa carrière.
Parallèlement à son travail au magasin, Hardin avait également commencé à jouer avec certains groupes comme le Sugar Johnny's Creole Orchestra et le Freddie Keppard's Original Creole Orchestra avant de diriger son propre groupe au Dreamland Cafe dans le Southside.
À l’époque, il était plutôt difficile pour une femme d’obtenir un poste de pianiste avec un groupe, mais Hardin avait finalement obtenu sa chance trois semaines plus tard. Connue sous les surnoms de "Hot Miss Lil’’ et de "The Jazz Wonder Child", Hardin, qui gagnait trois dollars par semaine pour travailler au magasin (l’équivalent de 61$ au cours de 2023), s’était alors vu offrir la somme de 22,50$ (l’équivalent de 458$ en 2023) par le chef d’orchestre et clarinettiste Lawrence Duhé pour venir jouer avec son groupe les New Orleanians. Se doutant que sa mère désapprouverait qu’elle aille jouer dans les clubs, Hardin avait prétendu avoir été engagée pour jouer dans une école de danse. Finalement, la mère de Hardin s’était résignée après être venue à la conclusion que travailler dans les cabarets était une situation plus enviable que de passer sa vie en faisant la cuisine pour les Blancs. Comme l’écrivait James L. Dickerson dans sa biographie d’Hardin intitulée ‘’Just for a Thrill: Lil Hardin Armstrong, First Lady of Jazz’’, publiée en 2002: “With her hard-pounding hands on the piano, youthful face, and slender body, she was an attraction all unto herself. She played like a man, but dressed like a Sunday school teacher.’’
Le fossé entre la formation musicale poussée de Hardin et celle des membres du groupe de Duhé n’avait pas tardé à apparaître au grand jour. Lorsque Hardin avait demandé aux autres musiciens dans quelle clé elle devait jouer, ceux-ci avaient simplement répondu: "We don't know what key. When you hear two knocks start playing." Trois semaines plus tard, le groupe avait décroché un meilleur contrat au De Luxe Café avec Florence Mills et Cora Green. Par la suite, le groupe était allé jouer au Dreamland avec Alberta Hunter et Ollie Powers.
Lorsque le Creole Jazz Band de King Oliver avait pris la relève du groupe de Duhé au Dreamland, Oliver avait demandé à Hardin de se joindre à la formation comme pianiste et arrangeuse. À l’époque, le groupe d’Oliver était composé de Lawrence Duhé à la clarinette, de Sidney Bechet à la clarinette et au saxophone soprano, de Sugar Johnson et de Freddie Keppard aux cornets, de Roy Palmer au trombone, de Jimmy Palao au violon, de Bob Frank au piccolo, de Wellman Braud à la contrebasse et de Tubby Hall à la batterie.
Hardin se produisait au Dreamland avec Oliver lorsqu’on avait proposé au groupe un engagement de six mois au Pergola Ballroom de San Francisco. Malheureusement, à l’époque, le piano étant toujours considéré comme le centre de la section rythmique, on avait donné peu d’occasions à Hardin de se produire en solo. Elle expliquait: "It wasn't the style during the King Oliver days for the pianist to play many solos. Sometimes I'd get the urge to run up and down the piano and make a few runs and things, and Joe ["King" Oliver] would turn around and look at me and say, 'We have a clarinet in the band.' "
Lorsque le contrat s’était terminé, Hardin était retournée à Chicago pendant que le reste du groupe était parti pour Los Angeles. Hardin avait par la suite poursuivi ses études au New York College of Music, où elle avait obtenu son diplôme en 1929. En 1924, Hardin avait également décroché un diplôme en enseignement du Chicago College of Music.
Durant son séjour à Chicago, Hardin était retournée travailler au Dreamland comme pianiste dans le groupe de Mae Brady, une violoniste et artiste de vaudeville. Pendant cette période, Hardin était tombée amoureuse de Jimmie Johnson, un jeune chanteur de Washington, D.C., qu’elle avait épousé le 22 août 1922. Cependant, le mariage avait fait long feu, et s’était terminé sur un divorce. À l’époque, le groupe de King Oliver était de retour de Californie et avait commencé à jouer au Royal Gardens avec Bertha Gonsoulin au piano, mais Hardin n’avait pas tardé à la remplacer et à retrouver sa place avec la formation. Parmi les membres du groupe d’Oliver à cette époque, on remarquait également Honoré Dutrey au trombone, Johnny Dodds à la clarinette, Bill Johnson au banjo, les chanteurs Bill "Bojangles" Robinson, Al Jolson et Eddie Cantor, et Warren ‘’Baby’’ Dodds à la batterie.
Le Creole Jazz Band d’Oliver avait remporté un énorme succès au Dreamland après que Louis Armstrong se soit joint au groupe comme second cornettiste. Lorsqu’on avait appris à Hardin que le ‘’Petit Louis’’ était sur le point de se joindre au groupe, Hardin avait répliqué: “Little Louis! He weighed 226 pounds. He was wearing a second‐hand suit that didn't fit, he had a hat that was too small sitting on top of his head and I didn't like his hairdo—he had bangs sticking straight out, which was the style in New Orleans.”
À l’époque, Armstrong avait commencé à se faire un nom à La Nouvelle-Orléans et considérait Oliver (qu’il surnommait "Papa Joe") comme son mentor. À l’époque, le groupe se produisait un peu partout dans le Midwest, de l’Indiana à l’Ohio, en passant par le Michigan et le Wisconsin.
Peu impressionnée au début, Hardin avait même déclaré plus tard avoir été ‘’très dégoûtée’’ par l’apparence d’Armstrong qui était arrivé à Chicago avec des vêtements et une coiffure de paysan. Déterminée à faire d’Armstrong un citadin, Hardin avait éventuellement développé une liaison avec le jeune cornettiste, au grand désarroi des autres membres du groupe qui avaient déjà tenté de la séduire sans le moindre succès. Armstrong et Hardin visitaient souvent les cabarets et les ‘’after-hours’’ (comme on appelait alors les clubs ouverts en dehors des heures d’ouverture légales pendant la Prohibition) après leurs performances au Lincoln Gardens. La liaison du couple s’était encore accentuée après que la mère d’Armstrong ait visité son fils à Chicago en 1923. Il y avait cependant un problème: Armstrong et Hardin étaient tous les deux mariés et devraient divorcer pour pouvoir se remarier (Armstrong était marié à Daisy Armstrong, une prostitituée qu’il avait connue lors de sa jeunesse à La Nouvelle-Orléans, et Hardin à Jimmie Johnson).
Après avoir obtenu le divorce pour abandon du foyer conjugal, le couple s’était marié le 5 février 1924. Comme Hardin l’avait précisé plus tard: ‘’When we decided to get married, we each needed a divorce, so we claimed ‘desertion’, and it worked.’’
Armstrong et Hardin avaient passé leur lune de miel dans le cadre d’une tournée de trois semaines avec le groupe d’Oliver à Biglerville, en Pennsylvanie.
Vêtue élégamment d’une robe à la mode parisienne, Hardin n’avait pas tardé à mettre Armstrong à sa main, avait fait la tournée des magasins avec lui et lui avait appris à s’habiller de façon plus convenable. Plus consciente qu’Armstrong de son propre potentiel, Hardin avait non seulement amélioré son apparence, mais l’avait initié à la musique classique avec l’aide d’un professeur allemand qui résidait à Chicago. Même si Armstrong était très heureux de jouer près de son idole King Oliver, Hardin l’avait incité à prendre sa carrière en main et à s’affranchir de l’influence de son maître, d’abord en l’encourageant à gérer lui-même son argent puis à s’affirmer sur scène et lors des enregistrements. Éventuellement, Hardin était parvenue à convaincre Armstromg de quitter Oliver et de fonder son propre groupe.
Après avoir quitté le groupe d’Oliver en septembre 1924, Armstrong avait décroché un poste de premier trompettiste avec l’orchestre de Fletcher Henderson au Roseland Ballroom de New York. N’ayant pu se trouver d’emploi à New York, Hardin était retournée à Chicago où elle avait décroché un contrat avec son groupe au Dreamland. Armstrong avait éventuellement rejoint le groupe de Hardin à Chicago dont il était bientôt devenu la principale attraction. Comme James L. Dickerson l’écrivait dans la biographie qu’il avait consacrée à Hardin, “Louis was the incomparable leader on the bandstand, especially when he played his horn. Lil was the leader when it came to taking care of all the business that got him on the bandstand.”
Hardin s’était d’ailleurs préparée à accueillir Armstrong en grandes pompes à Chicago et lui avait fait élever une bannière sur laquelle on pouvait lire: "The World's Greatest Trumpet Player". À l’époque, le producteur Richard M. Jones avait convaincu les disques Okeh d’organiser une série de sessions sous le nom d’Armstrong. C’est ce qu’on avait appelé les premiers enregistrements du Hot Five de Louis Armstrong. Après avoir pratiqué à la résidence d’Armstrong et de Hardin à Chicago, le groupe, composé de Hardin au piano, de de Kid Ory au trombone, de Johnny Dodds à la clarinette et de Johnny St. Cyr au banjo, avait participé à une première session le 15 novembre 1925. L’album comprenait cinq pièces qui avaient été écrites par Hardin. L’album avait remporté un tel succès qu’il été suivi d’un autre album un an plus tard. Hardin avait aussi enregistré avec le Hot Seven.
À la fin des années 1920, le mariage de Hardin avec Armstrong avait commencé à battre de l’aile. Armstrong ne se gênait d’ailleurs pas pour tromper Hardin ouvertement, et leur mariage en avait subi le contrecoup, d’autant plus que le couple éprouvait des problèmes d’argent et que les différences de milieu avaient commencé à creuser un fossé insurmontable entre les deux époux.
Pendant que Armstrong avait formé un nouveau Hot Five avec Earl Hines au piano, Hardin avait fondé son propre groupe avec le cornettiste Freddie Keppard. Après être devenue la gérante d’Armstrong, Hardin avait repris ses études et avait obtenu un diplôme d’institutrice au Chicago College of Music en 1928. Elle s’était aussi achetée une grande maison et un cottage à Chicago, possiblement afin d’empêcher Armstrong de passer son temps avec d’autres femmes.
Hardin et Armstrong s’étaient finalement séparés en 1931 après que le trompettiste ait emménagé avec sa maîtresse Alpha Smith. Le couple avait éventuellement divorcé en 1938. Hardin avait plus tard remporté une bataille judiciaire contre Armstrong, ce qui lui avait permis de conserver ses propriétés grâce aux droits qu’elle avait obtenus sur les chansons qu’elle avait écrites pour le trompettiste. Mais malgré leur divorce, Hardin et Armstrong étaient restés bons amis et avaient continué d’entretenir d’excellentes relations jusqu’à la fin.
DERNIERES ANNÉES
Se qualifiant elle-même de "Mrs. Louis Armstrong", ce qui donnait à penser que sa carrière était sur la pente descendance, Hardin avait dirigé dans les années 1930 un big band soi disant entièrement féminin mais qui était en fait composé à la fois de musiciens à la fois féminins et masculins, et qui se produisait dans le cadre d’émissions radiophoniques sur le réseau NBC. Au cours de la même décennie, Hardin avait enregistré vingt-six pièces pour les disques Decca comme chanteuse de swing tout en accompagnant pour chanteurs au piano. Elle avait également enregistré avec le trompettiste Red Allen, le saxophoniste Chu Berry, le trompettiste Jonah Jones et Buster Bailey à la clarinette.
De 1933 à 1935, Hardin avait formé deux groupes entièrement masculins, mais elle n’avait guère connu de succès en raison de la réticence du public à accepter qu’un groupe soit dirigé par une femme. Après être retournée à Chicago en 1935, Hardin avait formé un autre groupe, mais le succès n’étant toujours pas au rendez-vous, elle avait commencé à chanter et à se concentrer sur la composition et l’arrangement. L’année suivante, Hardin avait enregistré un album dont elle avait écrit cinq des six compositions. Parmi ces compositions, on remarquait son grand succès “Just for a Thrill.” Au cours des quelques années suivantes, Hardin avait continué d’écrire des chansons et d’enregistrer pour les disques Decca. Hardin avait enregistré pour la dernière fois pour Decca en 1940. Retournée à Chicago dans les années 1950, Hardin avait joué dans plusieurs clubs locaux, dont le Three Deuces.
À la fin des années 1940 et au début des années 1950, Hardin avait travaillé principalement comme soliste, chanteuse et pianiste. À la fin des années 1940, Hardin avait décidé de mettre fin à sa carrière musicale e de se lancer dans la mode. Elle avait même pris des cours de modiste dans le cadre des projets de travaux publics du président Roosevelt et enseigné la musique et le français. Durant une brève période, Hardin avait également été propriétaire d’un restaurant à Chicago appelé le Lil Armstrong’s Swing Shack. Le projet de diplôme de Hardin comme modiste était de fabriquer un tuxedo pour Louis Armstrong. Le trompettiste avait d’ailleurs accepté de porter le vêtement. Malheusement, la carrière de modiste de Hardin n’avait jamais vraiment décollé en raison de la réticence des consommateurs de l’époque à accepter qu’une ligne de vêtements soit dirigée par une femme de couleur. De toute évidence, l’histoire avait une forte tendance à se répéter...
Après avoir accepté de poursuivre sa carrière musicale, Hardin était retournée dans sa maison de Chicago sur la 41e rue Est. Elle avait également fait une tournée en Europe en 1952. Durant son séjour, Hardin avait même eu une brève liaison amoureuse en France. Parmi les collaborateurs de Hardin à cette époque, on remarquait Red Saunders, Joe Williams, Oscar Brown Jr., et Little Brother Montgomery. Dans les années 1950 et 1960, Hardin avait aussi continué de se produire sur scène à l’occasion.
Dans les années 1950, Hardin avait raconté sa vie dans le cadre d’un enregistrement qui avait été publié sous forme de microsillon pour les disques Riverside. Hardin avait continué d’enregistrer de façon sporadique jusqu’en 1963, notamment avec de grands noms du jazz comme Johnny Dodds, Red Allen, Zutty Singleton, Frankie “Half-Pint” Jaxon, Lonnie Johnson, Buster Bailey, Natty Dominique, Lovie Austin et Sidney Bechet.
En 1961, lorsque les disques Riverside l’avaient de nouveau contactée pour enregistrer un album, Hardin, qui était passée à autre chose, n’avait pu en croire ses oreilles. Elle avait déclaré: ‘’Who would want to listen to that old stuff ? I like to listen to Thelonious Monk and Billy Taylor.’’ L’album qui avait suivi avait finalement permis de faire le point sur une carrière de près de cinquante ans qui s’était amorcée avec le groupe de King Oliver en 1923.
Hardin avait de nouveau collaboré avec les disques Riverside en 1961 dans le cadre du projet ‘’Chicago: The Living Legends’’ dans lequel elle avait accompagné la chanteuse de blues Alberta Hunter tout en dirigeant son propre big band qu’elle avait formé au dernier moment. La collaboration de Hardin avec les disques Riverside avait été tellement remarquée qu’elle lui avait permis de faire une apparition dans un spécial du réseau NBC intitulé Chicago and All That Jazz qui avait également donné lieu à la publication d’un album pour les disques Verve. Hardin avait aussi été directrice musicale pour les disques Decca au cours de cette période.
En 1962, Hardin avait commencé à collaborer avec Chris Albertson dans le cadre de la production de son autobiographie, mais elle avait abandonné le projet lorsqu’elle avait réalisé que ses révélations pouvaient éventuellement nuire à la carrière d’Armstrong.
Après la mort d’Armstrong, Hardin s’était rendue à New York pour assister aux funérailles. À son retour à Chicago, Hardin avait décidé de reprendre la préparation de ses mémoires. Un mois plus tard, Hardin avait participé à un concert télévisé à la mémoire d’Armstrong lorsqu’elle s’était effondrée sur son piano en interprétant le standard ‘’St. Louis Blues.’’ Lil Hardin est morte d’une crise cardiaque durant son transport vers l’hôpital le 27 août 1971. Elle était âgée de soixante et onze ans. Hardin a été inhumée au Lincoln Cemetery de Blue Island, dans les Illinois.
Après sa mort, la correspondance et le manuscrit inachevé des mémoires de Hardin étaient disparus mystérieusement de sa résidence.
Comme l’écrivait son biographe James L. Dickerson dans son ouvrage Just for a Thrill, ‘’Throughout all her success and failures, she remained true to her own moral vision and, in doing so, she became a role model for how to achieve goals in life while remaining true to one’s self.”
En 2004, le Chicago Park District a rendu hommage à Hardin en nommant un parc en son honneur. Certaines des premières compositions que Hardin avait écrites pour Louis Armstrong, comme ‘’Struttin’ with Some Barbecue’’ et ‘’My Heart’’ étaient devenues des standards du Dixieland. En 1959, la chanson de Hardin ‘’Just For A Thrill’’ (1936) avait remporté un grand succès lorsqu’elle avait été enregistrée par Ray Charles. La chanson de Hardin "Bad Boy" avait aussi connu un succès international après avoir été enregistrée par Ringo Starr en 1978.
Première instrumentiste féminine majeure de l’histoire du jazz, Lil Hardin avait servi de modèle à plusieurs futures musiciennes comme Clora Bryant, Mary Lou Williams, Melba Liston, Vi Redd, Valaida Snow, Geri Allen, Regina Carter, Jane Ira Bloom et plusieurs autres. Hardin avait également joué un rôle essentiel dans les débuts de la carrière de Louis Armstrong, qui sans sa contribution, n’aurait probablement jamais été la même. En plus d’avoir été pianiste-maison pour les disques Decca de 1931 à 1940, Hardin avait aussi enregistré avec ses propres groupes, notamment avec des formations comme les Lil’s Hot Shots, les Lil’s Dreamland Syncopators, les Harlem Harlicans (qui comprenait notamment la mère d’Hazel Scott aux instruments à vent et l’épouse de Fletcher Henderson au trombone) et les New Orleans Wanderers. Hardin avait également fait des apparitions dans des revues de Broadway comme “Hot Chocolates” (1929) et “Shuffle Along” (1933). Elle avait aussi écrit plusieurs des premières pièces de l’histoire du jazz. Hardin avait un jour déclaré: "I was just born to swing, that's all. Call it what you want, blues, swing, jazz, it caught hold of me way back in Memphis and it looks like it won't ever let go."
©-2024, tous droits réservés, Les Productions de l’Imaginaire historique
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La complainte du petit prince
29 janvier 2017
Petit prince dans ton château de carton Tu regardes le monde et tu te demandes Quand le jour viendra enfin où tu pourras être toi Au milieu des autres
Les jours passent et serein Mais néanmoins seul tu vois les saisons défiler Comme tu te défiles à la société Qui se meut sans toi Et sans t'attendre
Âme paisible dans un corps sein Ou âme pénible dans un corset Plutôt que le tourment tu préfères rester Chez toi au chaud en ton foyer Dans ton imaginaire atrophié au milieu de tes jouets
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Dorothée - Une petite larme de musique
Une perle de lumière Brille au coin de tes yeux clairs Une larme de rosée Va couler
Goutte d'eau sur l'océan Plume d'ange sur le vent Une étoile sur ta joue Et c'est tout
Ce n'est qu'une petite larme de musique Un accord de guitare un peu triste Une note échappée d'un refrain Ton chagrin
Ce n'est qu'une petite larme de musique Et crois-moi rien ne sèche aussi vite Qu'un soupir de petit musicien Trois fois rien
Ce n'est pas facile je sais De sourire le cœur serré Non bien sûr mais tu devrais Essayer
Tu verrais peut-être bien L'oiseau bleu dans ton jardin Souris-moi et mieux que ça T'en fais pas
Ce n'est qu'une petite larme de musique Un accord de guitare un peu triste Une note échappée d'un refrain Ton chagrin
Ce n'est qu'une petite larme de musique Et crois-moi rien ne sèche aussi vite Qu'un soupir de petit musicien Trois fois rien
Ce n'est qu'un changement de couleur Dans ton cœur
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Trois petites notes de musique by Yves Montand Custom Mix Backing Track
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Trois ans plus tard, Lip et Louise attendent un heureux événement. Ne pouvant plus suivre leurs cours à la fac, ils quittent leurs études et s'installer à un pâté de maison des Gallagher. Ils accueillent Melvin, qui fait la fierté de ses grands-parents, Alice et Rick.
Ava et Charly sont en Première quand elles sont font définitivement expulser du lycée. L'école ne les intéresse pas, elles veulent travailler, même si elles se rendent compte que c'est très dur.
Easton s'accroche, il n'a pas des notes incroyables mais se découvre un talent pour la musique et fait tout pour remonter ses notes et décrocher une bourse d'études pour devenir musicien.
Shaun s'est installé avec Théo et se sont mariés rapidement une fois leur entrée dans la vie active. Ils ont adopté une petite fille, Charlotte, suivie par un bambin, Ethan.
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"Moi je ne puis, chétif trouvère de Paris, / T'offrir que ce bouquet de strophes enfantines" ("Il Bacio")
Chronique de Poèmes saturniens (1866), Fêtes galantes (1869) et Romances sans paroles (1874) de Paul Verlaine
Ce texte ne sera pas une critique globale de ces trois recueils de Verlaine, mais plutôt une sélection de quelques poèmes qui m'ont marqué, qui ont capté mon attention. En effet, je ne suis ni suffisamment expert pour pouvoir caractériser avec précision la poétique de ce dernier, ni suffisamment motivé pour me lancer dans de vastes recherches. La poésie et moi, c'est à petite dose.
D'autant qu'il faut le dire d'emblée : ces poèmes de jeunesse, apparemment influencés par le courant parnassien (sans s'en revendiquer totalement néanmoins), ne se donnent pas à lire facilement. Nombreuses sont les références pointues qui auraient mérité des notes fournies (hélas absentes de mon édition), et nombreuses encore sont les images poétiques nébuleuses que l'on est bien en peine, sans de solides connaissances, de réinscrire dans la biographie de Verlaine ou dans la poétique de son œuvre. La plupart des poèmes sont assez (pour ne pas dire très) hermétiques et trop datés pour que le lecteur/la lectrice d'aujourd'hui ait grand chose à quoi se raccrocher. On ne s'étonnera pas, de ce fait, que les poèmes les plus connus soient également les plus simples, les plus transparents : "Mon rêve familier", "Chanson d'automne", "Il pleure dans mon cœur".
Un trait qui m'a semblé saillant dans ces recueils - et je me limiterai à cela -, c'est leur rapport à la musique. "De la musique avant toute chose", trouvera-t-on en guise d'art poétique dans Jadis et Naguère (1884) quelques années plus tard... Certes, mais je pensais que ce principe se traduisait surtout par la recherche de rythmes et de sonorités sophistiqués, voire par une thématisation de la musique dans les poèmes. Or il se manifeste également par l'utilisation de formes empruntées à la chanson, pour ne pas dire à la chanson enfantine, avec des vers souvent courts, la présence de refrains et de rimes faciles, voire naïfs. On ne s'y trompe d'ailleurs pas rien qu'en lisant les titres de certains poèmes ou sections : "Chanson d'automne", "La Chanson des ingénues", "Sérénade", "Mandoline", "En sourdine", "Dansons la gigue !", "La piano que baise une main frêle" "Ariettes oubliées" (= 1ère section de Romances sans paroles). Cela m'a vraiment surpris car, je dois le dire avec un peu de honte, j'avais de Verlaine l'image d'un vieux barbu torturé et non d'un candide sentimental. Pourtant, l'on a ici bien affaire à des poèmes écrits dans la vingtaine par un jeune homme encore pétri de romantisme et en quête d'idéal : il m'a fallu intégrer cette donnée au cours de ma lecture.
En tout cas, ces poèmes que je qualifierais de "naïfs", privilégiant la forme courte (pratiquement celle de la comptine), les rimes attendues et les images un brin clichées (souvent liées à la nature...), sont loin d'être ceux que j'ai préférés. C'est un petit peu malheureux à dire à propos de ce poète qui "préfère l'Impair" ("Art poétique", Jadis et Naguère, 1884), mais j'ai préféré ses poèmes en alexandrins, bien plus riches à mon goût. Voici donc, pour finir, un petit florilège de quelques poèmes qui m'ont touché (avec quand même deux poèmes au mètre plus court).
#Paul Verlaine#poésie#littérature française#Poèmes saturniens#Fêtes galantes#Romances sans paroles#musique#poèmes
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PRENDS LE TEMPS D'ECOUTER - Musique d'Expression libre dans les classes Freinet / Tape Music, Sound Experiments and free folk songs from Freinet Classes - 1962/1982
LP/CD - Sortie le 23/06
Produit par BORN BAD RECORDS / Collection Lance-pierre Compilé par Radio Minus, Charlotte Sampling & Dispokino (Sylvain Quément, Yassine de Vos, Tom Gagnaire et Raffael Dörig) Restauration audio & mastering: Norscq Mise en page: Félicité Landrivon Notes de pochette: Radio Minus Traduction: Fanny Quément Prelisten / preorder: https://lancepierre.bandcamp.com/album/prends-le-temps-decouter-musique-dexpression-libre-dans-les-classes-freinet-tape-music-sound-experiments-and-free-folk-songs-from-freinet-classes-1962-1982 Télécharger livret / Download liner notes: HERE
"France, début des années 1960 : le Mouvement de l’École moderne est en pleine effervescence. Tirant parti de l’expérience et des écrits de son fondateur le pédagogue Célestin Freinet, ce consortium d’enseignants est en passe de prouver par l’exemple qu’une autre approche de la musique en classe peut porter ses fruits, en marge des directives officielles de l’Éducation nationale.
Pragmatique et anti-autoritariste, la démarche initiée par Freinet dès les années 1920 accorde aux enfants respect, confiance et autonomie. Dans une Europe qui se remet à peine du traumatisme de la Première Guerre mondiale, son action est concomitante à l’essor historique des méthodes actives promues par d’autres grandes figures de la pédagogie comme l’italienne Montessori, le belge Decroly ou le suisse Ferrière, au sein notamment de la Ligue internationale pour l’Éducation nouvelle.
Très tôt, Freinet met en application ses principes en expérimentant lui-même un ensemble de techniques innovantes : abandon symbolique de l’estrade et réorganisation de la classe, apprentissage du fonctionnement coopératif, pratique de l’imprimerie à l’école ou de la correspondance inter-établissements… Le tout allant de pair avec l’édition, par la Coopérative de l’Enseignement Laïc (CEL) de documentation, de fichiers et de matériel pédagogique spécifiques.
Autour de Célestin et de son épouse Élise se fédère rapidement un groupe de compagnons inspirés. Œuvrant à la diffusion des idées et au perfectionnement des techniques, ceux-ci contribuent aussi à structurer un Mouvement dont l’audience s’accroît progressivement. Lorsque le couple fonde en 1934 son école alternative emblématique dans la petite commune de Vence, la CEL compte déjà plus de trois-cent membres présents dans soixante départements. A l’orée des années 1960, le Mouvement regroupe un nombre conséquent d’enseignants du secteur public qui, bien qu’encore très minoritaires, sont répartis sur l’ensemble du territoire national.
Au cœur de la philosophie du couple Freinet, la volonté de favoriser la libre expression de l’élève accroît l’importance de la pratique artistique en classe : projet au sein duquel le chant et la musique ont leur rôle à jouer, au même titre que le texte et le dessin d’enfant. Tandis que les salles se remplissent d’un joyeux fatras de corps sonores (ressorts, bouteilles et bassines, cadres de pianos démontés, tambours, bambous et bricolages électroniques émergeant), des musiques singulières se mettent à retentir dans les établissements : improvisations sauvages, a-cappella diaphanes, chocs de ferrailles et martèlements de cordes dissonantes, manipulations primitives de bandes magnétiques ou folk-songs évanescentes (...) "
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